Semestre international : les étudiants de Strate École de Design partagent leur expérience

En 4ème année de la formation Design Industriel à Strate, les étudiants ont l’opportunité de partir vivre une expérience de 3 à 6 mois à l’étranger.

Voici les retours de 4 d’entre eux qui ont pu vivre différents types de voyage : Joa Sigward qui a fait un stage à Amsterdam, Julia Morel qui a fait un voyage d’étude en France, Paul Benariac qui a fait un stage au Danemark et Léane Lacroix qui a fait un semestre d’échange à Singapour.

• Peux-tu te présenter rapidement et nous dire où est-ce que tu as passé ton semestre ?

"Je m’appelle Joa Sigward je suis en 4ème année Design Identité[s], et j’ai réalisé mon stage à Amsterdam, chez MMD qui est un partenaire de Philips."

• Pourquoi as-tu choisi cette destination et ce format ?

"J’ai eu envie d'acquérir de nouvelles compétences et de continuer à expérimenter le monde du travail."

• Quelles étaient tes attentes avant de partir ? Ont-elles été confirmées, dépassées ou déçues ?

"Je n’avais pas réellement d’attentes mis à part le fait d’agrandir mon réseau professionnel et de monter en niveau. Aujourd’hui je dirais que oui la plupart de mes attentes ont été satisfaites, j’ai rencontré des personnes formidables, des personnes à haut postes et d’horizons différents."

• Comment s’est passée ton intégration dans une entreprise d’une autre culture ?

"Sans aucun problème"

• Quelles différences as-tu remarquées dans les méthodes de travail par rapport à celles en France ?

"C’était plus chill, avec moins de pression et un certains confort pour le salarié."

• Qu’as-tu appris sur toi-même pendant cette expérience ?

"Oula bonne question… Je dirais que j’ai appris à avoir une bonne organisation et à ne pas avoir de stress post rendu. En gros je dirais que je me suis vraiment mis dans la peau d’un salarié et donc je savais ce que j’avais à faire et je le faisais."

• Quelle a été la plus grande différence culturelle qui t’a surpris ? As-tu eu des difficultés d’adaptation ?

"Je pense que c’est le fait de s’inscrire à la municipalité car si on ne le fait pas on se prend des taxes des séjours et ayant trouvé une collocation qui bloquait cette inscription, j’ai eu des taxes sur mes 2 premiers mois de salaires."

• Si tu devais résumer ton expérience en trois mots, lesquels choisirais-tu ?

"Professionnalisant - Intense - Découverte"

• Cette expérience t’a-t-elle aidé à prendre confiance en anglais ou à découvrir une nouvelle langue ?

"Oui j’ai renforcé mon anglais et j’ai même appris le néerlandais (en ayant des bases d’allemand)."

• Peux-tu te présenter rapidement et nous dire où est-ce que tu as passé ton semestre?

"Je m’appelle Julia Morel je suis actuellement en Design Interaction[s] en 4e année et j’ai eu l’opportunité en début d’année de partir en voyage d’étude. J’ai fait tout le tour de la France pour aller rencontrer tous les acteurs de la vie étudiante, administration, association, recruteur, et bien entendu les étudiants."

• Quel était le but de votre voyage d’étude ?

"Mon voyage d’étude consiste à mettre en avant la précarité étudiante mais plus du côté salariale par la création d’une association, Avenir 52, avec une autre stratos, Blandine. On voulait mettre en avant les étudiants qui ont plusieurs vies à côté de leur études, vie sociale, très importante, mais aussi la vie de salarié, les difficultés et le manque de dispositifs dans ce secteur. Même si quelques associations se mettent en place comme Cop1 et Article 1. On voulait faire un état des lieux de la situation et recueillir le plus de témoignages à ce sujet."

• Quelles ont été les principales opportunités que ce voyage t’a offertes ?

"On est passé à la radio, AirZen Radio, on est encore en contact avec eux. On a aussi été invités à certains événements d’autres associations. On a surtout pu créer notre propre événement à Strate Lyon et présenter notre Monopoly des inégalités étudiantes." 

• Cette expérience a-t-elle changé ta perception du design ou de ton métier ?

"Oui quand même car même si on est toutes les deux en Design Interaction, toutes les matières ne sont pas les mêmes donc on avait deux approches un peu différentes ce qui a permis d’apporter une vision complémentaire. On a donc pu chacune s’apporter des visions différentes."

• Comment as-tu construit ton projet ?

"Moi j’ai toujours été touchée par la cause étudiante même si je ne me considère pas précaire. Blandine, l’autre membre du projet, a lancé un appel à projet par mail et j’ai trouvé l’idée intéressante et ça résonnait beaucoup en moi. Le projet vient à l’origine d’un de ses projets scolaires autour de la précarité puis on l’a construit toute les deux. Pour le projet, on a pas réussi à avoir de sponsor mais on a fait une cagnotte en ligne qui a atteint son objectif."

• Y a-t-il un lieu ou un moment clé qui a particulièrement nourri ta réflexion du design ou ton projet ?

"Personnellement, je dirai que ce sont les rencontres avec les étudiants. Ces différents échanges m’ont vraiment touché, il y a des témoignages où on a juste envie de leur faire un câlin. Ça m’a ouvert les yeux sur l’ampleur de la situation. Je dirai que le passage à la radio reste quand même le moment clé car on a été entendues."

• Qu’as-tu appris sur toi-même pendant cette expérience ?

"Ça m’a apporté tellement de choses, j’ai appris à m’organiser et à me manager moi-même. Le projet m’a aussi poussé à m’engager et c’est quelque chose qui me manquait."

• Peux-tu te présenter rapidement et nous dire où est-ce que tu as passé ton semestre ?

"Moi c’est Paul, je suis en 4e année Design Produit[s] à Strate, et j’ai eu la chance de passer mon premier semestre de 4e année au Danemark chez OXDENMARQ, petite marque de mobilier qui joue avec les matériaux nobles (cuir, marbre, bois..)."

• Pourquoi as-tu choisi cette destination et ce format ?

"J’ai choisi le format de stage car j’estime que c’est important d’aller titiller le monde professionnel en parallèle des 5 ans d’études dans lesquelles on peut se retrouver parfois trop conditionnés et pas préparés au vrai monde du travail. OXDENMARQ a été la première réponse positive que j’ai eu, j’ai donc décidé d’y aller."

• Quelles étaient tes attentes avant de partir ? Ont-elles été confirmées, dépassées ou déçues ?

"Mes attentes avant de partir étaient d’avoir des tâches/missions qui étaient en lien avec mes études et surtout ma filière produit. J’attendais aussi beaucoup sur l’évolution de mon anglais en 4 mois et 9 jours." 

• Qu’as-tu appris sur toi-même pendant cette expérience ?

"J’ai appris sur moi que j’arrive facilement à m’adapter à mon environnement. Et que je suis capable de proposer des idées et concepts intéressants qui peuvent être réalisables et fonctionnels !"

• Si tu devais résumer ton expérience en trois mots, lesquels choisirais-tu ?

"Mon expérience en trois mots : Passion, motivé, froid" 

• Quelle a été la plus grande différence culturelle qui t’a surpris ? As-tu eu des difficultés d’adaptation ?

"Je dirais soit la nourriture (le Smorrebrød que je devais manger tous les midis au travail, et qui était très bon d’ailleurs). Soit le fait que le design soit vraiment ancré dans la culture Danoise. Je pense qu’il n’y a pas une seule maison ou appartement là-bas qui ne possède pas une pièce iconique du design scandinave. Je trouve ça fabuleux !"

• Cette expérience t’a-t-elle aidé à prendre confiance en anglais ou à découvrir une nouvelle langue ?

"Ce stage m’a sûrement aidé à être plus à l’aise avec mon anglais." 

• Comment s’est passée ton intégration dans une entreprise d’une autre culture ?

"Mon intégration dans une entreprise d’une autre culture, s’est en général bien passée. Très bien. Mis à part le fait qu’ils sont un peu distants et froids au Danemark (en tout cas dans ma boîte). Ils n’étaient pas très interactifs avec moi et communicants : une discussion approfondie était vraiment rare…Mais sinon en termes de travail c’était top, j’adorais observer la manière de travailler de mon manager Dennis."

• Est-ce que cette expérience a changé ta vision de ton futur métier ?

"Oui, mon stage m’a complètement ouvert l’esprit pour la suite de mon parcours. Je sais déjà ce que je veux créer et avec qui. Et c’est en grande partie grâce à ce stage." 

• As-tu eu l’occasion de travailler sur un projet marquant ?

"En termes de missions j’ai été servi. C’était génial. Ce que j’ai adoré à mon stage c’était d’avoir eu la chance et la liberté d’imaginer, et créer de A à Z mes deux propres chaises, mon design!  Qui vont ensuite être exposées à un salon cet été à Copenhague !" 

• Que retiens-tu de ce stage à l’étranger ? 

"Ce que je retiens d’un stage à l’étranger, c’est que c’est une expérience géniale et qu’il ne faut pas hésiter à s’y lancer. Avoir de l’appréhension au départ est normal, mais dans la plupart des cas, ça se passe toujours au top ! Et on apprend plein de choses."
 

• Peux-tu te présenter rapidement et nous dire où est-ce que tu as passé ton semestre ?

"Moi c’est Léane je suis en quatrième année de Design Produit[s] à Strate et j’ai passé 4 mois à Singapour, en Asie à National University of Singapore."

• Pourquoi as-tu choisi cette destination et ce format ?

"J’ai choisi ce pays car j’avais l’image d’une ville assez futuriste et moderne et je voulais voir comment se traduisait cette envie d’innovation dans le design. C’était aussi l’occasion de découvrir un pays que je n’avais que très peu vu sur internet et que je ne connaissais pas tant que ça."  

• Quelles étaient tes attentes avant de partir ? 

"Avant de partir j’espérais surtout m’adapter à des nouvelles manières de penser le design et de le mettre en œuvre, essayer d’acquérir peut-être des nouvelles compétences que ce soit dans le maquettage, la gestion de projet etc. Et puis surtout en profiter pour voyager, m’inspirer…" 

Ont-elles été confirmées, dépassées ou déçues ?
"Je pense que ces attentes ont été largement confirmées puisque j’ai été vraiment imprégnée des méthodes de travail de là-bas. J’ai pu parcourir l’Asie de la Thaïlande, à Bali puis au Japon, c’était vraiment un plus dans l’expérience, d’autant plus que je considérais vraiment ces voyages comme source d’inspiration et d’apprentissage. Ça laisse de très bons souvenirs, à la fois à l’école, dans la ville et ailleurs."

• Si tu devais résumer ton expérience en trois mots, lesquels choisirais-tu ?

"Je dirais en trois mots: adaptation, voyage, enrichissant."

• Quelle a été la plus grande différence culturelle qui t’a surpris ? As-tu eu des difficultés d’adaptation ?

"La plus grande différence culturelle était celle de la vie tournée vers l’intérieur. Les températures sont chaudes et humides et constantes toute l’année donc tout se passe sous une climatisation. Par la j’ai aussi remarqué une tendance beaucoup plus marquée à consommer avec une vraie culture du centre commercial." 

• As-tu découvert de nouvelles approches pédagogiques ou manière d’aborder le design ?

"J’ai senti une forte influence asiatique notamment dans un cours de design produits où l’art japonais, les irrégularités et imperfections étaient préférées. Un côté parfois moins industriel pour certains projets mais très techniques pour d’autres car l’ingénierie est très liée au design là-bas."

• Quelle était l’ambiance sur le campus et comment as-tu vécu la vie étudiante ?

"L’ambiance sur le campus était assez bonne même si il n’y avait pas tant d’événements mais on sentait un vrai engagement dans les travail et surtout la vie sportive de l’école par les étudiants. On a pu participer à pleins de sports gratuitement proposés par des associations étudiantes." 

• Cette expérience t’a-t-elle aidé à prendre confiance en anglais ou à découvrir une nouvelle langue ?

"Oui, ça m’a un peu libérée dans le sens où je n’avais pas le choix de parler anglais et je n’avais pas de traducteur pour m’aider tout le temps donc j’ai pu découvrir que j’étais capable de me débrouiller." 

• De manière générale qu’as-tu appris sur toi-même pendant cette expérience ?

"Ce serait la capacité d’observation, d’analyse de tout ce qui m’entourait, me questionner sur l’environnement urbain et apprendre à accepter les différences de modes de vie entre mon pays d’origine et avec un autre pays. J’ai également appris à m’exprimer en anglais avec plus d’assurance, sans avoir la pression de faire la phrase parfaite."

Par Ludivine Rameaux et Caroline Perret