Pour Strate école de design, le principal objectif du designer, c’est de servir son prochain. Si la formule est forte, elle symbolise bien les enjeux de notre époque.

Penser, vivre et consommer autrement.

Après deux siècles de développement, qui ont vu à la fois l’envolée du savoir humain, et deux guerres mondiales renvoyant l’humanité à ce qu’elle a de plus sombre, après avoir cru que les ressources étaient infinies, et avoir découvert la finitude de sa planète, l’homme est amené par sa raison comme par la brutalité de la situation à la nécessité de penser autrement, de vivre autrement, de consommer autrement, tout en essayant de satisfaire son désir d’émancipation et d’un vivre ensemble apaisé.

Pour atteindre un tel objectif, il faut à la fois agir sur nos environnements quotidiens - c’est à dire sur la qualité durable des services, des systèmes, des objets qui les constituent – et permettre à des individus libres et responsables de s’y déployer et de réaliser leurs projets personnels comme collectifs.

C’est justement la mission du designer formé à Strate, école de Design que de contribuer à résoudre cette équation, en liant les exigences de l’utilité, de la facilité, de la simplicité, du plaisir et de la beauté, au service de tous les hommes, et de chacun d’entre eux.  

Entre le projet de l’ingénieur - maîtriser les technologies - et celui du marketeur - identifier des besoins - le designer vient à la fois joindre et accomplir ces projets, en renversant les points de vue, et en les mettant au service de la qualité des vies des personnes.

A Strate Ecole de Design, le designer s’appuie sur ce que nous appellerons le « design mix » qui mêle :

• une culture et une histoire, nées elles aussi au 19ème siècle,
• des expertises techniques spécifiques (dessin, volume, et plus généralement toutes les techniques de représentations)
• une approche multidisciplinaire qui invoque à la fois les sciences humaines, le marketing, les sciences de l’ingénieur, des matériaux et des processus
• une approche méthodologique qui invoque à la fois les méthodologies de gestion de projet et de médiation, et les méthodologies créatives

La pluralité des techniques abordées est donc un critère déterminent à Strate école de design.

Ces techniques sont portées par des outils en évolution constante, et qui s’additionnent.

Entre la sculpture de l’argile et la modélisation 3D, entre les pastels et Photoshop, entre la mine de plomb et Illustrator, entre le décalque et l’impression 3D, entre une bande dessinée et une vidéo numérique, le designer fait à la fois la même chose et des choses radicalement différentes.

Il doit alors s’emparer de toutes ces nouvelles modalités, sans jamais être hypnotisé par leur puissance au point de perdre de vue ses objectifs.

Strate a même développé une formation de Modeleur 3D en 3 ans pour ceux qui souhaitent se spécialiser dans l'usage des outils 3D.

Ces techniques sont enfin « méthodologiques ». Elles induisent et permettent des modes de pensée, de production de concepts, de communication, de partage et d’élaboration collaborative d’une grande efficacité.

Pour nous, à Strate Ecole de Design, au delà du Design Thinking, il suffit d’intégrer des designers dans une équipe projet pluridisciplinaire pour que la nature et les temporalités de ce qui y est produit en soit très significativement améliorée.

Le designer est à la croisée des chemins de plusieurs disciplines, et c’est cette posture qui donne de la pertinence et de la force à sa démarche, celle-ci même que nous mettons en œuvre à Strate école de design. Il est à la fois un observateur des situations humaines sur lesquelles il travaille et un exploitant des technologies disponibles pour y répondre.

La première de ses tâches est d’observer et cette observation est d’abord anthropologique. Il s’agit d’identifier les enjeux humains, avant de les traduire dans des termes de marchés : le service, le système qui le porte, les objets qui le composent sont des réponses à des besoins humains avant d’être des offres commerciales.
Le designer va donc puiser dans les sciences humaines  pour déterminer ce qu’il doit mesurer et observer. Il va ensuite se rendre sur le terrain, effectuer ses mesures, en pratiquant une démarche ethnographique. Il va ensuite analyser ces mesures  afin d’en tirer des enseignements qui vont lui permettre d’élaborer des solutions.
Les techniques marketing ne sont pas exclues de cette étape. Sondages, panels, groupes témoin sont des compléments à une démarche plus scientifique.

La deuxième de ses tâches est d’identifier les technologies, les process, les matériaux qui vont permettre la mise en œuvre des solutions développées. Ceci implique de sa part une activité de veille permanente. De fait, le choix d’une technologie a toujours des répercussions en terme de faisabilité, de fabrication, de robustesse, mais aussi de coût. Cette pratique multidisciplinaire n’est pas seulement féconde, elle est aussi la condition de la démarche de médiation du designer, qu’il agisse en directeur de projet ou en simple facilitateur, comme nous allons le voir dans le chapitre suivant.

Les designers participent à la conception des dispositifs qui structurent notre quotidien.

Cet environnement artificiel et complexe influe fortement sur notre perception du monde et modèle discrètement nos modes de vie : nous sommes tous les objets du design.

Paradoxalement, notre capacité à adapter ces modes de vie face aux défis planétaires demeure une difficulté majeure, alors qu’elle conditionne la pérennité de notre espèce. C’est pourquoi les designers doivent exercer leur responsabilité en acquérant une bonne compréhension des enjeux, et en intégrant globalité et long terme à leur réflexion.

Ils sont alors en mesure de mettre leur savoir-faire au service de la recherche et de la conception de solutions qui soient à la fois viables et désirables.